vendredi 11 octobre 2013
Un peu d'Histoire
Représentation d'un Optio
campidoctore de la cohors batavia secunda aux environs du 9e siècle ap. J-C.
(règne d'Auguste). Latin mis à part, ce brave belge a donc un grade équivalent à
celui de sergent instructeur d'une cohorte auxiliaire recrutée dans le nord de
ce que Julius Caesar appelait la Gaule Belgique. Il faut savoir que les auxiliaires
représentaient à l'époque à peine moins de la moitié des effectifs de l'armée
romaine: les Batavii avaient une réputation de féroces fantassins et de cavalier
aguerris. Moins bien payés, plus exposés lors des batailles, ces "indigènes"
étaient l'équivalent de ce que fut l'armée d'Afrique lors de la Seconde Guerre Mondiale. Leur
équipement disparate reflétait à la fois l'appartenance à leur culture martiale
locale, mais également les exigences de l'armée impériale en matière
d'équipement. Notre brave Optio arbore
par exemple un torque, des braies et un sayon (pièce de tissus équivalente au
plaid écossais) tenu par une fibule, mais cela ne l'empêche pas d'être équipé "
à la romaine": il porte le ceinturon
réglementaire (cingulum) et est équipé d'un gladius dont il a remplacé le
pommeau par un model celtes, soit par nécessité, soit par coquetterie... De tels
personnages pris entre deux cultures sont toujours très intéressants à créer et
à dessiner, car ils sortent des clichés habituels et montrent une vision plus
riche et complexe d'une époque et d'une civilisation sur laquelle nous avons
encore de nombreux préjugés.
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